Pas de trêve dans les réorganisations...

Les salariés des établissements aimeraient se poser et stabiliser leur pratique. La loi 2002 a insufflé de nouvelles organisations qui semblent tout juste intégrées dans leurs fonctionnements. De nouvelles dynamiques, importantes pour les usagers, sont en mouvement. Elles prennent en compte non plus uniquement l’orientation mais le parcours, avec la volonté d’empêcher les ruptures de prise en charge.

Souvenons-nous en 2013 de l’affaire très médiatisée de la jeune Amélie Loquet, jeune femme handicapée mentale, pour laquelle les parents n’arrivaient pas à trouver un lieu d’accueil et qui avaient interpellé la justice pour que l’Etat garantisse au plus vite une prise en charge dans un établissement spécialisé. Cette situation qui avait défrayé la chronique, a incité le gouvernement à commander un rapport. Denis Piveteau, Conseiller d’Etat, a coordonné une réflexion qu’il a intitulée : « Zéro sans solution » avec comme sous-titre :  Le devoir collectif de permettre un parcours de vie sans rupture, pour les personnes en situation de handicap et pour leurs proches ». Paru en 2014, ce rapport a eu un impact très important. Aujourd’hui il se traduit par une volonté de ne laisser personne ayant un handicap sans soutien, sans solution. La démarche se nomme « Réponse accompagnée pour tous ». Tous les acteurs sont concernés. Il s’agit de permettre solidairement qu’aucun parcours n’ait de rupture d’accompagnement. Les acteurs doivent donc se coordonner afin que les relais entre eux se prennent sans interruption.

L’ADSEA 80, tout comme toutes les institutions assurant des missions médicosociales, est engagée dans cette politique. Elle s’organise pour que les usagers, leurs parents ou leurs représentants soient soutenus dans toutes les situations de passage d’une institution à une autre, en lien avec l’ensemble de ses partenaires, aux premiers desquels elle trouve la MDPH, l’ARS, l’Education Nationale, et le secteur psychiatrique.

 

Publié le 20 mars 2017