Histoire de l'ADSEA 80

 

Juste à la sortie de la seconde guerre mondiale, à Amiens, avait été créé un Centre d’accueil pour mineurs délinquants qui était géré par le Patronage des enfants moralement abandonnés du Département de la Somme, préfiguration de la mission des maisons d’enfants à caractère social.

Ces deux établissements, le centre d’accueil et le patronage, ont été administrés par l’Association Régionale de Sauvegarde de l’Enfance et de l’Adolescence du Nord, Pas-de-Calais, Somme et Aisne (A.R.S.E.A.) dont le siège était à Lille. La spécificité de l’accompagnement de mineurs délinquants va peu à peu s’estomper pour laisser place à un projet principalement orienté vers la protection de l’enfance et de la jeunesse. Significativement, le centre prend le nom de « Foyer éducatif picard » (FEP).

En 1957, le ministère de la Santé publique et de la Population ainsi que le ministère de la Justice demandent à l’ARSEA, à Lille, de promouvoir des entités associatives départementales.

Dans la Somme, l’ARSEA portait le Foyer Educatif Picard situé à Amiens et un Institut Médico Psycho Pédagogique (IMPP) situé dans l’enceinte de l’hôpital de Péronne. Leur gestion sera dévolue à la nouvelle association départementale créée le 4 avril 1957. Elle a alors pour dénomination : « l’Association Départementale de Sauvegarde de l’Enfance et de l’Adolescence de la Somme » (A.D.S.E.A.80). Emile AZEMARD, Président du Tribunal Civil d’Amiens, en est le premier président. 

L’ADSEA 80 reprend en 1965 la gestion d’un établissement établi dans la commune de Cottenchy qui, après avoir été un Institut médico éducatif pour des jeunes filles, s’est adapté à l’évolution des personnes devenues adultes en un Centre d’aide par le travail (CAT). L’établissement déménage en 2013 dans la zone artisanale et commerciale Jules Verne à Glisy. L’évolution réglementaire fait évoluer sa dénomination en Etablissement Spécialisé d’Aide par le Travail, et l’association lui donne le nom des « Ateliers du pôle Jules Verne ».

En 1970, l’IMPP de Péronne est transféré rue du Mont Saint Quentin et devient l’Institut Médico-Éducatif (IME).

Le Conseil général de la Somme, en 1971, transfère à l’ADSEA 80 la gestion de l’IME de la Somme, situé à Dury.

En 1986, l’ADSEA 80 crée une Maison d’enfants à caractère social dans la commune d’Ayencourt-le-Monchel. Elle accueille 12 jeunes, avec une attention particulière aux fratries.

En septembre 2000, interpellée par la Protection Judiciaire de la Jeunesse, l’association ouvre un Centre Educatif Renforcé à Amiens. Les adolescents accueillis en CER sont âgés de 13 à 18 ans. Ils sont placés par un juge des enfants ou un juge d’instruction dans le cadre de l’ordonnance du 2 février 1945.

En 2010, l’IME de Péronne est autorisé à se transformer en un IME de 30 places et en un Institut Thérapeutique, Éducatif et Pédagogique (ITEP) de 60 places.

L’IME de la Somme, en 2013, transforme un de ces services, en Service d’Éducation Spéciale de Soins et d’Aide à Domicile (SESSAD). Il accompagne 35 jeunes et se situe à Dury.

L’association La Clairière, située à Doullens, gère un seul établissement, l’Institut Médico-Educatif (IME) La Clairière qui accompagne 62 jeunes. Consciente de la taille critique à terme de leur institution, elle sollicite l’ADSEA 80 pour une fusion. Elle est effective depuis juillet 2013.

L’IME et l’ITEP de Péronne vont être enrichis par un SESSAD de 6 places dès 2017. Sa mission sera particulièrement orientée vers l’accompagnement de jeunes de 14 à 20 ans pour soutenir leur inclusion scolaire et préprofessionnelle.